Notre semaine Live below the line/Vivre sous la ligne *Juste 100g de beurre…*
Aujourd’hui, cela fait 5 jours que nous suivons un défi personnel, le défi pauvreté Live bellow the line / Vivre sous la ligne en Français.
Il s’agit de manger pendant 5 jours, comme le font plus d’un milliard de personnes à travers le monde, sous le seuil de pauvreté, soit 1.20e par jour et par personne en France.
Vous trouverez plus d’infos ici: https://www.livebelowtheline.com/
Suivre ce défi Live below the line / Vivre sous la ligne c’est possible, même avec des enfants.
Manger avec si peu c’est possible. Nous avons mangé presque normalement, de manière assez équilibrée, avec des fruits, des légumes.
Ce qui est difficile c’est de ne pas manger varié, de ne pas pouvoir s’accorder un petit plaisir, un morceau de chocolat, faire un peu de pâtisserie, il y a un côté très frustrant.
Autre point difficile, faire les courses, avec un budget très limité (4.80e x 5 jours). On se met à regarder les prix AVANT de regarder le reste, chaque article semble cher, la moindre bouteille de jus de fruit devient un luxe…
Pourtant ce n’est pas le pire.
Le pire a été pour moi de vouloir faire un gâteau. Un gâteau tout bête, un gâteau pour le goûter.
Un simple quatre-quart avec des morceaux de pommes , le seul fruit que l’on a pu s’autoriser cette semaine.
Il me fallait juste 100g de beurre. Et je me suis pris une claque.
100g de beurre ce n’est rien! Sauf quand on en a 250g pour la semaine…
Ces 100g de beurre prennent une autre signification, le choix, la privation…
100g de beurre qui m’ont fait comprendre que, sans le savoir, sans venir d’une famille aisée, j’étais riche.
Je suis une privilégiée. Parce que je mange à ma faim. Parce que j’ai tout ce qu’il me faut -et même plus- dans mes placards, mon frigo, mon congélateur.
Je suis riche de n’avoir jamais à réfléchir à l’utilisation de 100g de beurre.
Je suis riche et je ne le savais pas.
Ce gâteau -dans lequel je n’ai pas mis les 100g de beurre- m’a appris beaucoup, il m’a fait pleurer aussi, il avait un goût presque amer…
Ce défi je savais que j’en sortirais différente, j’ignorais à quel point…
Il se termine tout à l’heure. On a hâte…et on a peur.
Je vous conseille de suivre ce défi au moins une fois dans votre vie.
Ce n’est qu’un défi, ce n’est qu’une semaine….pour d’autres c’est une réalité quotidienne…
Je profite de l’article pour remercier les quelques courageuses qui m’ont suivies dans ce défi « Live below the line/Vivre sous la ligne » elles se reconnaîtront!
Je remercie aussi ma petite famille, parce que je sais que ça a été dur, mais je sais aussi qu’on en sort grandi!
La cuisine de Déborah. Tous droits réservés. Les textes et images appartiennent à l'auteur. Aucune copie sans autorisation préalable.
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